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LE SYNOPSIS

Le synopsis est l’un des documents les plus demandés lors de la soumission d’un manuscrit. Très important, il est le premier contact de l’éditeur avec le texte, celui qui décide si un manuscrit vaut le coup ou non d’être examiné : il est donc primordial de lui accorder l’importance et l’attention qu’il mérite.


Qu’est-ce qu’un synopsis ?


Le synopsis est un document de quelques pages maximum qui détaille de façon succincte tout ce qui se passe dans ton récit, du début à la fin, en occultant le mystère et toute dramatisation de l’intrigue.


« Détaille » et « succincte » te paraissent peut-être contradictoires. C’est justement là que réside la difficulté du synopsis : il faut que tout y soit, mais résumé à sa seule essence. C’est aussi tout son intérêt.


À quoi sert le synopsis ?


Un synopsis a le même rôle pour l’auteur et pour l’éditeur : il permet d’avoir une vue d’ensemble de l’œuvre. En cela, il se distingue du pitch ou de la quatrième de couverture, qui n’incluent en général pas la fin du récit, et sont écrits avec un objectif bien précis : celui de persuader la personne qui le lira (de lire le manuscrit, d’acheter le livre, d’en savoir plus…).


Dans le synopsis, au contraire, tu dois te garder de tout commentaire, de toute question rhétorique, de mettre en avant certains éléments au détriment d’autres. Tout événement que tu as inclus dans ton manuscrit doit se retrouver dans le synopsis.


Le synopsis comme outil de réécriture


Le synopsis peut tout d’abord t’être utile dans tes propres révisions. D’une, il te permettra de faire abstraction de tes intentions, pour te concentrer sur ce que tu as effectivement écrit ; de deux, il te forcera à extraire la logique fondamentale de ton histoire d’entre les nombreux éléments présents dans chaque scène.


À partir de là, il deviendra beaucoup plus facile d’identifier les incohérences, les actions injustifiées, les scènes où rien ne se passe, celles qui se répètent… Tu pourras aussi étudier chaque intrigue séparément, pour vérifier que tu ne leur consacres ni trop ni pas assez de scènes, ou encore t’assurer que toutes tes intrigues vont en se compliquant — et non l’inverse.


Le synopsis à l’intention de l’éditeur


Il aura la même fonction pour l’éditeur·ice : la possibilité d’établir que toute l’histoire se tient sans avoir à lire l’intégralité du manuscrit — ce qui peut vite devenir très long quand on reçoit beaucoup de manuscrits.


Normalement, si le manuscrit a été jugé prêt à être soumis, le synopsis ne devrait pas révéler trop de failles dans le récit. Sa vraie valeur, pour l’éditeur, est donc d’évaluer sa pertinence vis-à-vis de la ligne éditoriale, et son propre intérêt pour le projet.


Par exemple, pour certaines personnes, la romance inclut toute histoire d’amour, qui peut bien comme mal se finir. Or, nous avons fait le choix aux Éditions Laska de ne pas publier d’histoires qui se finissent mal. Si c’est le cas d’un manuscrit qu’on nous envoie, cela figurera dans le synopsis : nous pouvons alors le refuser d’office, et ne pas y perdre un temps précieux que nous aurions pu consacrer à d’autres auteur·ices et à d’autres manuscrits.


Et, au-delà de tels critères assez binaires (dont le non-respect relève plutôt d’un manque d’attention de la part de l’auteur·ice), nous n’avons pas forcément envie de publier tout ce qui entre théoriquement dans notre ligne éditoriale. Le synopsis nous sert donc aussi à juger de l’originalité d’un récit, de son alignement avec nos goûts et avec nos valeurs.


Comment écrire un synopsis ?


Si ton synopsis n’est destiné qu’à toi-même, il y a une façon très simple et rapide de rédiger un synopsis : une scène = une phrase. Ainsi, chaque scène sera représentée dans le synopsis, et distillée en une ou deux actions essentielles.


Idéalement, chaque phrase devrait exprimer le conflit présent dans la scène et une complication ou un dénouement qui vient changer la situation. Si tu ne trouves pas le conflit, ou que la scène n’apporte aucun changement… C’est que ta scène a un problème, et que tu vas devoir le résoudre.


Si ton synopsis est destiné à un agent ou à un éditeur, le synopsis devrait également faire ressortir la structure globale du récit : en le lisant, nous devons pouvoir reconnaître l’élément déclencheur, les péripéties, le point de basculement, la résolution, ainsi que les trois grandes parties de l’histoire (début, milieu et fin). La causalité doit être transparente : pourquoi les personnages agissent comme ils le font, quel évènement entraîne tel autre, etc.


Cette fois, l’astuce “une scène = une phrase” n’est pas forcément pertinente, hormis comme point de départ. Prends autant ou aussi peu de place que nécessaire afin de rendre le synopsis clair et agréable à lire. Comme pour ton manuscrit, tu peux te faire relire pour être sûr·e que c’est le cas !


Enfin, une indication sur la longueur : un synopsis idéal fait entre une page complète et deux pages (soit entre 500 et 1000 mots environ). Si ton synopsis fait clairement moins d’une page, tu as sans doute trop résumé l’action ou omis des éléments importants. À l’inverse, au-delà de deux pages, tu as certainement inclus trop de détails, et nous risquons de décrocher à la seule lecture du synopsis…


Maintenant que tu sais tout de ce que nous attendons d’un synopsis, à toi de jouer ! Si tu as encore des questions, tu peux nous les poser en commentaire, nous y répondrons avec plaisir.


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